Billet d’humeur…

Dans la tête de l’ado

Voici le petit billet d’humeur de Miss K…

Certaines personnes disent que l’adolescence commence à partir d’un âge précis, pour moi c’est simplement les changements physiques qui commencent à un âge précis.

L’adolescence est un changement d’esprit, on gagne de la maturité, nous sommes responsables de nos actes… Il peut parfois avoir des phases, des périodes, c’est lors de nos années ado que l’on se forge une personnalité, que l’on se fait une place dans cette société.

Plusieurs périodes peuvent vous faire face, comme une je pense, celle qui arrive le plus souvent : cette période où l’on se cherche où l’on ne sait pas qui on est peut-être bien que l’on change.

Ce changement peut se faire remarquer mais avec les coups endurés les épreuves auxquelles nous faisons face nous sommes obligés de changer.

Il n’y a pas de bon ou de mauvais changement, ce n’est pas toujours facile de trouver d’un coup quelle personne nous sommes réellement mais avec le temps on trouve et la vous serez peut-être dans la fin de votre adolescence psychologique.

Au contraire certaines personnes savent déjà qui elles sont et pensent que leur avenir est déjà tout tracé. Mais pas vraiment en fait, votre histoire n’est pas vraiment écrite on ne peut rien prévoir de sûr il faut simplement vivre l’instant présent.

En ce moment je suis en 4ème et pour l’instant cette période est la plus dur, on dit souvent qu’en 4ème il arrive l’âge bête ou la période la plus difficile. Je commence chaque jour un peu plus a comprendre pourquoi, mais pour des personnes ces moments n’existeront pas.

On dit souvent que ce sont les choses qui nous arrivent qui font ce que l’on va devenir ou grâce à cela que l’on prend de la maturité. Ce n’est pas toujours facile car des fois un monde s’écroule et nos repères s’effacent peu a peu.

Avec les autres personnes je peux sembler être une personne ouverte pleine de joies etc… mais ce n’est pas toujours le cas car parfois je peux avoir du mal a me dévoiler et à dire les choses telles qu’elles sont, car je me cherche et pour moi les repères ont disparu depuis longtemps.

L’adolescent peut vouloir dire des choses mais les exprimer d’une autre façon  mais ce n’est peut-être pas entièrement de sa faute.

Un ado a besoin d’un jardin secret, mais il ne faut pas que ce jardin devienne parc…

Voilà tout pour le moment, mes pensées s’arrêtent la, je vous dit à bientôt !

Dans la tête du parent

Que c’est difficile parfois, pour moi aussi miss K, de perdre mes repères, difficile de se rendre compte que j’ai été vissée au siège de montagnes russes émotionnelles, sans en avoir le choix et sans vraiment s’être assez préparée psychologiquement.

Cette période que tu traverses me renvoie forcément ( nous l’avons vu sur des articles précédents)  à ma période adolescente, cela bouscule ma vie et chamboule mes inquiétudes.

C’est compliqué d’être parent d’ado ma belle, compliqué quand on aime…Car nous devons apprendre à encaisser, à dévier les coups verbaux et à continuer à donner le meilleur de nous dans une période où nous aussi nous évoluons. Nous devons esquiver les introspections personnelles dues aux « pourquoi? » et tenter d’échapper à la culpabilité que tes actes nous renvoient.

Etre là, mais pas trop, être présente mais pas omniprésente, être intéressée mais pas curieuse, tenter de dialoguer mais pas d’être relou, être ta confidente mais en accepter les retours agressifs, avoir une oreille bienveillante et attentive mais être sûre que celle ci soit solide, accepter et ne pas accepter, refuser et ne pas regretter de le faire, te laisser des libertés et en assumer les conséquences…

Tu vois miss K, je passe mon temps à être une sorte de funambule, qui tient à bout de bras deux seaux d’amour et de tendres sentiments, je ne les  lâche jamais, jamais,  mais la peur du vide et le poids de l’incertitude me font souvent vaciller, la peur au ventre…

Tu grandis, tu t’affirmes, tu t’émancipes…J’étais certe bien habituée ma belle, mais parfois comme tu dis, lorsque tu m’envoies, toi l’ado en puissance, des phrases que tu ne contrôles pas forcement, à moi de prendre sur moi pour ne pas être touchée trop violemment!

Marie Rose Moro dans son ouvrage  » osons être parents! », nous parle d’autorité à réinventer.

Je me suis beaucoup retrouvé dans les paroles de Marie Rose Moro, au chapitre 4 :

« Quand je dis que la difficulté du métier de parent d’adolescent est largement sous-estimée, ce n’est donc ni une figure de rhétorique, ni pour faire plaisir aux parents ! Je le dis parce qu’être parent d’adolescent demande une solidité intérieure à un moment de sa vie où l’on a des raisons d’être fragilisé… »

« Nous ne sommes pas toujours à 100 % cohérents, pas parfaits, mais nous sommes toujours parents ! …s’il était possible, notre perfection serait néfaste pour nos ados. Donald W.Winnicott  ( pédiatre anglais ) nous rappelle que les enfants ont besoin d’être entourés d’êtres humains susceptibles de réussir mais aussi d’échouer…pour apprendre à se battre, à perdre, à se relever. »

« A ce stade, j’aimerais rassurer et encourager les parents. J’ai suffisamment dit que la difficulté du métier de parent d’ado était sous-estimée pour pouvoir ajouter que la culpabilité ne sert à rien. Nous pouvons tous, en tant que parents, nous tromper, commettre des erreurs, de grosses erreurs même, mais ce n’est pas pour autant que nous sommes coupables. Nous nous apercevons que nous avons raté quelque chose? alors essayons de savoir pourquoi et surtout tentons de modifier et corriger cela. »

Ma belle miss K, on est toutes deux malmenées par les tumultes de nos changements, les virages à gauche, virages à droite, les coups de sangs et les coups de gueule…

Le plus important dans tout ce qu’il peut se passer durant  ta construction ou dans mon évolution est de ne pas couper cette communication entre nous. Nous allons avoir bien d’autres passages à vide durant cette adolescence si imprévisible, tu auras de l’incompréhension et moi de la peine, tu auras de la colère et moi des interrogations, tu connaitras des moments de détresse et moi de solitude…mais finalement nous ne serons jamais trop éloignées d’un point commun : le fait d’être liées l’une à l’autre, et avant tout le fait de s’aimer l’une et l’autre.

Sur ce, file dans ta chambre ! et pense au prochain article 😉