Le style vestimentaire, c’est quoi pour toi ?

Le style vestimentaire?

Le mot de miss K

 Alors par où commencer dans ce sujet si vague… 

  Je n’ai pas de style vestimentaire particulier comme par exemple: 

• chic
• girly
• gotique
• tumblr
• sportswear etc.

La façon dont je m’habille déplait à beaucoup de monde, mais l’habit ne fait pas la personne. Je varie souvent la forme du vêtement je peux passer d’un pull très large à un crop top. Avec mes amies nous avons fait un débat en classe sur la tenue vestimentaire pour aller en cours.

Sans forcément parler de moi l’une d’elle a dit que le collège n’était pas un lieu de « défilé » et « qu’on ne devrait pas porter de truc trop court… que cela était vulgaire etc…Mais excusez moi, nous  n’avons pas tous le même tôt de vulgarité!  Alors oui je me suis sentie visée dans ses propos. Les gens ne devraient pas juger par les vêtements, pour certaines personnes un tee-shirt ou l’on voit le ventre c’est beau pour d’autre c’est de la vulgarité, cela reste un choix.

Les femmes rencontrent souvent un problème quelque fois liée aux tenues portées, l’harcèlement de rue, une femme ne devrait pas être agressée selon la manière de s’habiller…Voici une vidéo que j’ai trouvé sur le net et qui fait réfléchir :

  https://youtu.be/PHVNnh1CPYM

Le regard des autres

Il n’y a pas longtemps je devais me rendre à mon cours de danse, j’étais donc en trop top leggings, je m’y suis rendu à pied, dans la rue chaque personne que je croisé me regardait d’un air dédaigneux comme si j’avais tué quelqu’un. Je ne devrais pas subir de tels regards tout cela parce qu’une personne n’aime pas comment je suis. Je m’assume et je m’accepte dans mon corps je suis bien dans les vêtements que je porte et les basket que j’ai.

   Au contraire si on s’habille de façon simple ou comme une autre personne nous sommes un « mouton », bah pas forcément parce que dans le fond on en est tous un. Nous avons tous des cheveux, un jean, des chaussures nous sommes tous pareils, une société de montons. Peut-être que le tee-shirt que l’on porte n’est pas le même que notre voisine, copine… mais cela reste un tee-shirt.

Le problème c’est que l’on ne sait plus où se placer car lorsque nous nous habillons différemment on nous juge, on nous critique et lorsque nous avons un habit semblable a une autre personne on nous traite de mouton, on fait quoi alors on arrête de s’habiller? Pour moi la réponse est : Non ! on met ce que l’on veut et on se fout des avis des gens.

   Ce n’est pas parce qu’une personne a des formes qu’elle ne peut pas mettre de truc moulant, ce n’est pas parce qu’une personne a les moyens qu’elle doit forcément avoir de la marque, et ce n’est pas parce qu’une personne qui a moins les moyens ne peut pas avoir de marques. 

               On est libre de porter ce que l’on veut.

Le mot de maman K :

Tout ce que tu exprimes là miss K n’est pas un phénomène nouveau…L’entrée au collège, le regard des autres, ta place dans la société c’est un peu un passage « obligatoire » au travers duquel nous sommes tous passés. Tu t’affirmes car l’adolescence est avant tout la construction de ton identité, d’autres s’affirment moins et peuvent parfois en souffrir.

Souvenirs, souvenirs…

Je n’ai moi même pas eu les mêmes convictions et la même force de caractère à ton âge. Arrivée en sixième j’étais parfois au coeur de moqueries car pas forcément dans la tendance,  mes parents faisaient aussi bien souvent en fonction de leur budget concernant mes tenues vestimentaires. Rentrer dans le moule est parfois la solution la moins douloureuse pour pouvoir se faire accepter lorsque l’on est plus sensible au regard de ses pairs.

Je dirai donc que le style vestimentaire va au delà des simples goûts puisqu’il dépend aussi de la personne que l’on est, de ce que l’on vit, de la façon dont on se sent dans notre communauté etc…Rentrer dans un moule ou non, dépend de nos propres convictions et de nos parcours au sein d’un environnement scolaire et familial.

Parfois le style vestimentaire peut aussi être l’expression d’une forme de rebellion, d’un appel aux regards ou comme tu nous le décris un peu de l’affirmation de soi.

Je suis bien d’accord avec toi miss K l’habit ne fait pas le moine, ce n’est qu’une enveloppe pour couvrir un caractère, une complexité de sentiments et l’essence même de la personne. Ne s’arrêter qu’à l’apparence n’est pas une chose que j’aime que l’on me fasse et n’est certainement pas dans mes façons de faire avec autrui.

L’avis d’un spécialiste

Je vais une fois de plus te faire lire les mot d’un spécialiste psychologue qui explique dans son ouvrage ( déjà cité mais que j’aime cette ouvrage) Mon ado et moi, « le comprendre pour mieux s’entendre ». Voici les mots de Jean-Luc aubert, spécialiste de l’enfant et l’adolescent :

« S’habiller différemment a toujours caractérisé l’adolescent. C’est sa façon à lui de se démarquer par rapport aux générations antérieures. C’est surtout un moyen de trouver une identité propre, différente de celle des adultes.

Chaque génération voit ainsi apparaître des signes la caractérisant elle et elle seule. C’est tel type de vêtement, telle marque, telle façon de se coiffer, etc. Il y a la mode « ceci » qui remplace telle autre avant qu’elle ne soit supplantée par la suivante. Tout cela participe de l’identité mais aussi, de l’appartenance.

Du miroir à Facebook en passant par ses modèles humains et ses repères abstraits, l’ado construit, peaufine son identité-le fait qu’il soit lui et lui seul avec sa façon d’être, de se présenter, d’avoir des idées propres, un avis, une analyse. Il peaufine son image extérieure et affermit son image intérieure. Est-ce à dire pour autant que son identité sera une et entière à la « fin » de l’adolescence? Certainement pas. Tout cela continuera d’évoluer par la suite, mais « les grands traits de caractère » sont là. Ils sont conscients pour quelques-uns, mais inconscients pour la majeure partie d’entre eux. »

J’invite sincèrement les mamans d’ados à lire l’ouvrage cité ci dessus, le chapitre sur les repères d’appartenance éclaire énormément sur le style vestimentaire et le sentiment capital d’appartenance.

Miss K j’aime ta façon de t’affirmer, de revendiquer tes idées haut et fort…